La saison 2025-2026 de Betclic Élite s’annonce, une fois encore, parmi les plus indécises. Avec seize équipes aux ambitions diverses, du maintien aux sommets européens, ce championnat réputé pour sa densité promet un spectacle intense jusqu’aux dernières journées.
À la veille de la première journée, on prend le pari et voici nos projections pour la saison à venir, réparties en quatre catégories distinctes en fonction des objectifs et des moyens de chaque formation.
Les costauds
Les prétendants au titre. Sans surprise, les trois locomotives engagées en Euroleague.
1. AS Monaco - Les favoris
Monaco conserve sa position de favori avec le plus gros budget du championnat. Cette puissance financière permet au club de la Principauté de garder ses meilleurs joueurs, comme Mike James et Élie Okobo, tout en réalisant un gros coup avec l’arrivée d’un ancien MVP de l’Euroleague au poste 4 : Nikola Mirotic. Finaliste de la dernière saison d’Euroleague, Monaco semble s’être encore renforcé et vise un troisième titre de champion de France pour confirmer son statut de leader national.
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2. Paris Basketball - Champions en reconstruction
Le tenant du titre a subi une véritable hémorragie avec les départs de TJ Shorts au Panathinaïkos, Tyson Ward et l'entraîneur Tiago Splitter. Francesco Tabellini hérite du second budget du championnat et d'un effectif remanié autour de Nadir Hifi. Les recrues Lamar Stevens, Derek Willis et Amath M'Baye apportent l'expérience européenne nécessaire. Malgré cette reconstruction majeure, Paris dispose des moyens pour rester dans la course au titre et confirmer sa place en EuroLeague.
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3. ASVEL Lyon-Villeurbanne - L'historique
Malgré un budget en baisse suite aux difficultés financières, l'ASVEL reste un prétendant sérieux avec ses 21 titres de champion de France. Pierric Poupet, confirmé jusqu'en 2026, mise sur un effectif largement remanié avec six nouvelles recrues. L'ossature française reste solide avec Nando De Colo (38 ans), le retour de Thomas Heurtel et l'arrivée de Bastien Vautier depuis Cholet. Poupet parle d'un groupe de "joueurs revanchards" avec tout à prouver. L'objectif affiché : "être dans le top 3 français et compétitifs en EuroLeague". Avec cette mentalité revancharde et l'expérience collective, l'ASVEL peut encore jouer les premiers rôles malgré la transition.
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Les outsiders
Les équipes capables de jouer les premiers rôles et viser les playoffs directs (top 6)
4. JL Bourg-en-Bresse - La continuité
La stabilité du projet bressan est mise à rude épreuve cette saison. Avec 10 nouvelles recrues et seulement Kevin Kokila conservé, Frédéric Fauthoux doit reconstruire presque entièrement son collectif. La retraite de Maxime Courby, figure emblématique du club depuis 2015, symbolise la fin d'une ère. Si la 6e participation consécutive en EuroCup témoigne de la constance du projet, cette reconstruction massive interroge. Adam Mokoka affiche des ambitions élevées : "Gagner au moins un titre cette saison", mais il faudra attendre quelques journées pour voir si la mayonnaise prend entre tous ces nouveaux visages.
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5. Le Mans Sarthe Basket - L'expérience au service de l'ambition
Le coup de maître manceau : conserver Trevor Hudgins malgré les convoitises européennes. Avec un budget en hausse et la continuité autour de TaShawn Thomas et David DiLeo, Guillaume Vizade dispose d'un groupe expérimenté. La victoire contre Paris en supercoupe LNB illustre tout le potentiel de cette équipe. L’objectif est clair : accrocher les 6 premières places.
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6. Cholet Basket - Les mauges en mode guerrier
Premier du championnat à la trêve 2024-25, Cholet a prouvé qu'intelligence tactique peut primer sur les gros budgets. Le départ de Bastien Vautier vers l'ASVEL constitue le coup dur majeur. Fabrice Lefrançois, prolongé jusqu'en 2028, a reconstruit quasi intégralement son effectif en conservant seulement : T.J. Campbell, Gérald Ayayi, Nathan De Sousa et Jamuni McNeace. Le recrutement s'articule autour de "gars qui ont tout à prouver". A noter également, l'intégration dans le groupe pro de la nouvelle pépite Choletaise Aaron Towo-Nansi , à seulement 16 ans. Lefrançois mise sur une équipe "plus impactante au rebond, plus complète à 3-pts" tout en conservant son ADN défensif et collectif. Avec un budget toujours modeste mais l'avantage de la Basketball Champions League pour attirer les joueurs, les Choletais peuvent encore créer la surprise grâce à leur mentalité guerrière et leur système éprouvé. L'objectif : confirmer le top 8 malgré la reconstruction.
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Les candidats au play-in
Les équipes qui visent les places 7 à 10 pour disputer le play-in et décrocher une qualification en playoffs
7. Élan Chalon - Le réveil bourguignon
Après huit ans d'absence, Chalon a retrouvé les playoffs en 2025 et vise désormais la confirmation européenne. Elric Delord, artisan de cette résurrection depuis décembre 2024, mise sur la continuité avec six joueurs conservés, dont l'ossature Hill-Gaudoux-Choupas-Cuthbertson. Qualifié pour la Basketball Champions League après avoir dominé le tournoi de Samokov (3 victoires dont 96-88 contre Murcie), l'Élan retrouve l'Europe huit ans après. L'objectif : confirmer cette dynamique positive et s'installer durablement dans le top 8 français, avec l'espoir secret de jouer à nouveau les premiers rôles grâce à cette attaque spectaculaire (5e du championnat) et la ferveur retrouvée du Colisée.
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8. JDA Dijon - La stabilité dijonnaise
Laurent Legname s'appuie sur un effectif métamorphosé autour de la légende David Holston, qui entame sa 11e saison dijonnaise malgré ses 39 ans et sa thrombose de début d'année. Le capitaine américain évoluera en rotation avec la recrue phare Justin Bibbins pour "anticiper l'avenir au poste de meneur". La raquette a été entièrement repensée avec les arrivées de Tariq Owens, pivot athlétique ex-NBA aux qualités défensives, et Jordan Barnett, "stretch 4" polyvalent capable de jouer au poste 3. Avec cette ossature française solide (Axel Julien, Robin Ducoté, Gregor Hrovat conservés) et l'expérience de Legname, Dijon vise une qualification européenne après son parcours en Coupe de France 2024. L'objectif : confirmer la dynamique positive.
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9. Limoges CSP - Les verts relancés
Dario Gjergja hérite d'un projet ambitieux. L'ancien magicien d'Ostende (14 titres de champion de Belgique) a reconstruit l'effectif autour de Frank Mason III, meneur All-Star qui retrouve la France après son succès nancéien (15,5 pts, 5,2 passes en 2023-24). La raquette s'appuie sur le tandem Gavin Ware - Nikola Jovanović pour la puissance physique, tandis que l'aile mise sur l'athlétisme d'Armaan Franklin (ex-Indiana NCAA) et le potentiel de Justin Lewis, profil moderne au poste 4. Nicolas Lang, seul survivant de l'ère Larkas, apporte sa régularité offensive (12,8 pts de moyenne). Gjergja, réputé pour sa rigueur défensive et sa capacité à révéler les jeunes, vise les playoffs après trois saisons de galère (15e en 2024-25).
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10. Nanterre 92 - Nouvelle ère Mahé
Malgré un budget limité dans les Hauts-de-Seine, l'arrivée de Julien Mahé constitue le véritable espoir nanterrien. Le technicien breton de 42 ans arrive auréolé de ses succès à Saint-Quentin : champion de Pro B en 2023 et qualification en playoffs en 2024. Mahé bénéficie d'un contrat de trois ans pour rebâtir. L'effectif a subi de profonds changements avec 8 nouvelles recrues. Autour des cadres Benjamin Sene et Paul Lacombe, Mahé mise sur sa capacité démontrée à Saint-Quentin à faire progresser les jeunes talents et créer une identité collective forte. L'objectif est de retrouver rapidement le milieu de tableau après une saison difficile (13e en 2024-25).
👉 Effectif Nanterre 92 2025-2026 – Guide complet détaillé par joueur
Attention derrière
Les équipes qui luttent pour le maintien et évitent les places dangereuses (15e-16e)
11. SLUC Nancy - Les cougars en reconstruction
Sylvain Lautié, a transformé Nancy avec 8 arrivées pour relancer un projet ambitieux après l'élimination frustrante en play-in 2025. Il compte sur la créativité d'Enzo Goudou-Sinha, capitaine qui retrouve Nancy et le talent de Mohammad Amini, international iranien (20 ans). L'ailier Landers Nolley II, passé par l'EuroCup avec l'Aris Salonique (17 pts, 5,3 rbds), apporte son potentiel offensif et sa polyvalence sur les postes 2-3. À noter le retour symbolique de Stéphane Gombauld qui retrouve la Lorraine après Sassari, pour stabiliser la raquette et transmettre son expérience. Avec la philosophie défensive de Lautié (champion de Pro B en 2022), l'objectif est un maintien serein via des transitions rapides et une défense agressive, avec l'espoir secret de retrouver le play-in voire créer la surprise en playoffs après dix ans d'absence.
👉 Effectif SLUC Nancy Basket 2025-2026 – Guide complet détaillé par joueur
12. SIG Strasbourg - Nouveau cycle, nouveaux espoirs
Janis Gailītis lance un nouveau cycle à Strasbourg avec un effectif profondément remanié. Après une saison décevante (14e en 2024-25), le club alsacien a misé sur la jeunesse avec 7 nouvelles recrues, dont plusieurs rookies NCAA prometteurs. Le retour de Marcus Keene, ancien phénomène offensif du club (20,2 pts de moyenne en 2022-23), apporte l'expérience et le leadership nécessaires. Cependant, la séparation surprise avec Adama Bal après une présaison décevante (3,4 pts à 23% à 3-pts) illustre les incertitudes de cette reconstruction. L'arrivée tardive d'Abdoulaye Ndoye complète un effectif hybride entre jeunesse et expérience. Avec 10 joueurs sous contrat et un budget contraint, Strasbourg vise le milieu de tableau pour relancer sa dynamique, mais la transition générationnelle impose la prudence en attendant que les automatismes se créent.
13. BCM Gravelines-Dunkerque - L'expérience nordiste
Jean-Christophe Prat mise sur un effectif « renouvelé de moitié » avec 6 nouvelles recrues pour compenser les départs majeurs de Glynn Watson Jr. (16,3 pts/match) et Hunter Cattoor. L'ossature reste solide avec Chris Babb (35 ans, prolongé jusqu'en 2026), Tajuan Agee et les Français Vafessa Fofana et Valentin Chery. Après avoir flirté avec le play-in (11e en 2024-25), l'objectif est d'assurer un maintien serein cette année, voire de se mêler à la course au play-in en cas de belle alchimie collective
14. Saint-Quentin BB - Après l'euphorie
Philippe Da Silva succède à la légende Julien Mahé avec un effectif largement chamboulé et la lourde mission de maintenir les Phénix dans l'élite. Après cinq saisons "Mahestueuses" couronnées par le play-in 2025, le club axonais a perdu ses stars : Nolan Traoré , Jerome Robinson et William Pfister. L'ossature française reste cependant solide avec Lucas Boucaud (5e saison au club), le vétéran Giovan Oniangue et le Belge Loïc Schwartz, trio sur lequel repose l'identité collective chère à Da Silva. L'ancien coach de Nanterre retrouve Nick Johnson, qu'il a dirigé deux saisons chez les Verts et Blancs.. Avec six nouvelles recrues au total, Saint-Quentin mise sur le pragmatisme de Da Silva pour digérer cette reconstruction et éviter la chute après les belles années Mahé. Avec des moyens limités, l'objectif maintien reste prioritaire.
👉 Effectif Saint Quentin 2025-2026 – Guide complet détaillé par joueur
15. ESSM Le Portel - Nouveau départ
Kenny Grant a bousculé l’effectif en conservant seulement trois cadres pour intégrer 7 recrues majeures, soit près de 70% du groupe. Les arrivées clés : Trey Wertz, pivot athlétique de 2 m07 capable d’attaquer le cercle et de protéger l’anneau ; Malik Dime, contreur naturel issu de Pro B ; et l’ailier rapide Justin Lawson pour dynamiser le jeu en transition. L’effectif renforce ainsi son agressivité défensive et sa faculté à jouer en rythme. Avec un budget limité, Le Portel vise d’abord un maintien serein.
16. Boulazac Basketball Dordogne - Le défi du néophyte
Promu champion de Pro B, le BBD mise sur la continuité tout en insufflant du sang neuf : 6 recrues ont rejoint la Dordogne. Tony Snell ailier-shooteur NBA (38% à 3-pts), est une recrue majeure et surprise. Le coach David Nadeau, prolongé jusqu’en 2027, insiste sur l’état d’esprit : « Travailler plus dur que l’adversaire » pour compenser un budget de promotion limité. L’objectif prioritaire reste le maintien.
Cette hiérarchie théorique laisse présager une saison passionnante avec Monaco en position de force, une lutte serrée pour les places européennes, un play-in très disputé entre six à huit équipes, et un maintien qui se jouera jusqu'aux dernières journées entre cinq formations.
