Dossier: preview & pronostics de l’EuroLeague 2025-2026

L'EuroLeague entame sa troisième saison avec le format élargi à 20 équipes, qui s'avère plus équilibré et spectaculaire. La saison régulière débutera le 30 septembre 2025 pour se terminer le 17 avril 2026, avec 38 journées de round-robin où chaque équipe affrontera toutes les autres deux fois.

Les six meilleures équipes se qualifieront directement pour les play-offs, tandis que les équipes classées 7e à 10e disputeront les play-ins les 21 et 24 avril. Les play-offs au meilleur des cinq matchs commenceront le 28 avril et se concluront au plus tard le 13 mai, avant le Final Four prévu les 22-24 mai 2026 à Athènes.

Cette formule promet une bataille acharnée pour chaque position, avec des équipes aux profils très variés qui vont s'affronter durant huit mois intenses.

Les Favoris

Fenerbahçe Istanbul

Le champion en titre reste l'équipe de référence malgré les départs de Nigel Hayes-Davis (NBA) et Marko Guduric. Scottie Wilbekin, absent une grande partie de la saison passée sur blessure, retrouve sa place de maître à jouer aux côtés de Wade Baldwin et Devon Hall. L'arrivée de trois ex-NBA change la donne : Talen Horton-Tucker apporte son explosivité, Brandon Boston sa polyvalence offensive, et Armando Bacot sa présence intérieure. Sarunas Jasikevicius mise sur cette profondeur pour compenser la perte d'expérience européenne.

Le défi sera l'intégration rapide de ces recrues au style défensif et tactique rigoureux du coach Lituanien qui a fait le succès du Fenerbahçe la saison dernière. Leur capacité à retrouver l'intensité défensive de la saison passée déterminera leurs chances de doublé, exploit rarissime en EuroLeague moderne.

@Fenerbahçe Beko

AS Monaco

Finaliste malheureux en 2025, Monaco a frappé fort sur le marché avec Nikola Mirotic, sixième meilleur marqueur de l'histoire de l'EuroLeague. Le duo Mike James-Mirotic pourrait être dévastateur offensivement, soutenu par Kevarrius Hayes dans la raquette et le maintien de cadres comme Elie Okobo, Alpha Diallo et Matthew Strazel. Vassilis Spanoulis dispose désormais d'un effectif XXL avec l'apport de Nemanja Nedovic et David Michineau pour la profondeur.

L'enjeu majeur reste la cohabitation entre James et Mirotic, deux joueurs habitués à être les premiers options offensives. Leur complémentarité et l'adaptation de Monaco aux gros matchs européens seront décisives pour franchir enfin le cap du titre continental.

@AS Monaco Basket

Olympiakos Piraeus

Après quatre échecs consécutifs aux portes du titre, le Pirée mise sur la continuité d'un collectif rôdé. Sasha Vezenkov et Evan Fournier forment l'ossature offensive, épaulés par Thomas Walkup et Tyler Dorsey. Les arrivées de Tyson Ward (ex-Paris) et Donta Hall (ex-Monaco) apportent l'athlétisme qui manquait parfois. Frank Ntilikina complète un trio français avec Fournier et Moustapha Fall, ce dernier attendu pour novembre après sa blessure au genou.

Georgios Bartzokas possède l'effectif le plus équilibré de son mandat, mais la pression de jouer chez l'ennemi Panathinaïkos lors du Final Four pourrait être un facteur supplémentaire. Leur régularité légendaire en saison régulière doit enfin se concrétiser par un sacre continental.

@Olympiacos B.C.

Panathinaïkos Athènes

Les Verts abordent cette saison avec l'avantage de recevoir le Final Four à domicile, dans le Telekom Center (anciennement OAKA). Le duo T.J. Shorts - Kendrick Nunn forme peut-être la meilleure paire d'arrières du continent. Mathias Lessort, MVP des finales 2025 laissant l'ancien joueur NBA Richaun Holmes assurer l'intérim dans la raquette. L'équipe d'Ergin Ataman dispose d'un effectif XXL avec dans ses rangs également Kostas Sloukas, Cedi Osman, Jerian Grant ou encore Juancho Hernangomez.

Le principal défi sera la cohabitation entre Shorts et Nunn, deux joueurs très porteurs de balle, ainsi que la gestion de l'attente énorme du public grec. L'avantage du terrain pour le Final Four pourrait être décisif, mais la pression sera immense avec cet effectif XXL.

Panathinaikos BC

Les outsiders

Real Madrid

La Maison Blanche traverse une véritable révolution après une saison 2025 frustrante qui s'est achevée sans Final Four. Le licenciement de Chus Mateo a ouvert la voie au retour de Sergio Scariolo, quadruple champion d'Europe avec l'Espagne, qui hérite d'un effectif profondément remanié. L'ossature madrilène s'articule toujours autour de Facundo Campazzo, cerveau du jeu argentin, et du colosse Walter Tavares, présence immuable dans la raquette depuis des années. Les arrivées marquantes de Théo Maledon (ex-ASVEL), élu dans le second cinq de l'EuroLeague la saison passée, et de l'ailier fort Chuma Okeke venu de NBA après 203 matchs entre Orlando, Philadelphie et Cleveland, changent la physionomie de l'équipe. Gabriele Procida et et David Kramer complètent un recrutement ambitieux.

Scariolo doit gérer une adaptation complexe avec tant de nouveaux visages, d'autant que plusieurs joueurs arrivent diminués physiquement après un été chargé. L'objectif reste inchangé : retrouver le sommet européen et effacer l'affront de 2025, dans un contexte où la concurrence n'a jamais été aussi relevée.

@Real Madrid Basket

FC Barcelone

Les Catalans abordent cette saison avec un effectif profondément remanié et des ambitions renouvelées après l'élimination frustrante face à Monaco en playoffs. Joan Peñarroya, confirmé malgré une saison blanche, a supervisé un mercato ambitieux avec les arrivées de Tornike Shengelia et Will Clyburn, le duo vedette de Virtus Bologne. L'ossature barcelonaise reste solide avec Kevin Punter (14,1 points de moyenne), Jan Veselý, Tomas Satoransky , et Willy Hernangómez dans la raquette. Les jeunes Myles Cale (ex-Trento), Juan Nunez et Miles Norris complètent un effectif expérimenté, peut-être même trop selon certains observateurs qui pointent un âge moyen élevé avec cinq joueurs de plus de 34 ans.

Le défi de Peñarroya sera de faire cohabiter toute cette expérience pour enfin retrouver un titre européen qui fuit le Barça depuis des années.

@FC Barcelona Basket

Les candidats aux Play-Offs (Top 6)

Olimpia Milan

Les milanais ont orchestré une véritable révolution estivale avec l'arrivée de sept nouvelles recrues pour effacer le traumatisme d'une saison 2024-25 ratée. Lorenzo Brown (35 ans), double All-EuroLeague, arrive de Panathinaïkos pour apporter enfin la stabilité à la mène qui manquait cruellement depuis l'ère Chacho Rodríguez. Le champion NBA Vlatko Cancar (28 ans) quitte Denver après cinq saisons pour retrouver du temps de jeu en Europe, tandis que Devin Booker (34 ans) rejoint son ancien coéquipier de Fenerbahçe Marko Guduric, arrivé auréolé de son titre européen turc. L'effectif milanais conserve tout de même des valeurs sûres comme Nico Mannion, Zach Le Day ou Josh Nébo

La conquête de la Supercoupe 2025 face à Brescia, quatrième pour Messina, a donné le ton d'une saison où Milan vise la rédemption européenne. Le défi principal sera de créer la cohésion dans un effectif pléthorique où la gestion des rotations et des ego sera cruciale pour retrouver l'efficacité collective qui avait fait défaut ces dernières années.

@EuroLeague

Partizan Belgrade

Les Crno-beli (Noir et Blanc) ont orchestré une véritable révolution américaine sous la houlette du légendaire Željko Obradović, avec l'arrivée spectaculaire de cinq ex-NBA cet été. Shake Milton (28 ans), vétéran de sept saisons NBA coupé par les Lakers, apporte son expérience de 359 matchs en grande ligue aux côtés de Jabari Parker. L'effectif serbe conserve son noyau avec Carlik Jones, meneur tout-feu tout-flamme, et intègre Aleksej Pokušević, ancien espoir NBA de 23 ans qui n'a jamais trouvé sa place outre-Atlantique. La profondeur s'enrichit avec Sterling Brown, Isaac Bonga et Dylan Osetkowski, formant un collectif de sept anciens NBA qui constitue un record en EuroLeague.

L'objectif affiché par Obradović est clair : figurer dans le top 6, remporter l'ABA League. Le défi majeur sera d'adapter tous ces individualités américaines à l'intensité défensive européenne et à la philosophie rigoureuse d'Obradović.

@KK Partizan Belgrade

Bayern Munich

Les Bavarois abordent cette saison avec une stabilité retrouvée après le départ surprise de Pablo Laso l'été dernier pour des raisons familiales. Gordon Herbert, champion du monde 2023 avec l'Allemagne et futur sélectionneur du Canada à partir de 2026, a supervisé un mercato ambitieux avec huit nouvelles recrues. L'arrivée de Rokas Jokubaitis (24 ans), ancien Rising Star Winner remplaçant Carsen Edwards parti à Virtus, apporte la jeunesse et l'intensité à la mène aux côtés de Kamar Baldwin, revenu d'Espagne après une saison compliquée à Baskonia. L'effectif bavarois a gardé son ossature allemande avec Andreas Obst (15,1 points de moyenne en EuroLeague), Vladimir Lucic et Johannes Voigtmann, tout en accueillant Wenyen Gabriel pour renforcer la raquette et Leon Kratzer, qui retrouve l'Allemagne après deux saisons à Paris. Stefan Jović (34 ans) a signé en urgence pour pallier la blessure longue durée de Jokubaitis, apportant son expérience de l'EuroLeague et sa connaissance du club où il avait déjà évolué.

L'objectif reste inchangé : décrocher enfin les play-offs après trois échecs consécutifs aux portes du top 8, en s'appuyant sur la discipline tactique d'Herbert et l'émergence d'une nouvelle génération allemande prometteuse

@FC Bayern Basketball

Étoile Rouge de Belgrade

L'étoile rouge traversent une véritable renaissance sous la houlette d'Ioannis Sfairopoulos, prolongé jusqu'en 2027 après avoir remporté trois trophées nationaux la saison passée. La retraite de Miloš Teodosić, légende vivante du basket serbe et européen après 15 saisons au plus haut niveau, a libéré de l'espace salarial pour un mercato XXL. L'arrivée de Devonte' Graham (30 ans - 18,2 points de moyenne à Charlotte en 2019-20), sera un des leader offensif de l'équipe à la mène. L'effectif se muscle avec trois autres ex-NBA : Jordan Nwora (26 ans, 7,6 points en EuroLeague avec Anadolu Efes), Semi Ojeleye et Chima Moneke (29 ans), récupéré à Baskonia. Le collectif conserve ses piliers Codi Miller-McIntyre, Isaiah Canaan et Ognjen Dobrić, capitaine et symbole de la fidélité.

L'objectif affiché par Sfairopoulos est clair : retrouver les play-offs après deux saisons décevantes et capitaliser sur la ferveur populaire pour créer la surprise européenne, avec un budget record qui place Belgrade parmi les outsiders sérieux de cette EuroLeague 2025-26.

@EuroLeague

Anadolu Efes

Double champion d'EuroLeague (2021, 2022), l'Anadolu Efes entame une nouvelle ère avec Igor Kokoškov, technicien expérimenté qui retrouve l'Europe après trois saisons comme assistant en NBA (Dallas, Brooklyn, Atlanta). Champion d'Europe 2017 avec la Slovénie de Luka Dončić et seul entraîneur non-américain à avoir dirigé une équipe NBA en tant que head coach (Phoenix Suns 2018-19), le Serbe de 53 ans hérite d'un effectif profondément remanié. Shane Larkin (32 ans), prolongé jusqu'en 2028, reste la pièce maîtresse d'un projet qui s'est renforcé avec l'arrivée d'Isaia Cordinier, shooteur/slasher français venu de Virtus Bologne, et Jordan Loyd, récupéré à l'AS Monaco. L'effectif stambouliote garde sa profondeur avec Rodrigue Beaubois, PJ Dozier et Nick Weiler-Babb (ex-Bayern Munich), tout en intégrant Georgios Papagiannis (2m20) pour palier l' absence longue de Vincent Poirier.

L'objectif affiché par la direction turque est clair : retrouver les play-offs après deux saisons de déception (2023, 2024) et exploiter le potentiel d'un groupe qui une expérience européenne et NBA considérable. La pression sera énorme sur Kokoškov pour redonner à Efes son statut de prétendant au titre, dans un contexte où la concurrence n'a jamais été aussi relevée.

@EuroLeague

Zalgiris Kaunas

La club lituanien entame un nouveau cycle avec le retour de Tomas Masiulis, enfant du club et champion d'EuroLeague 1999 comme joueur, qui revient en tant qu'entraîneur après avoir été assistant de Šarūnas Jasikevičius à Fenerbahçe. L'ancien meneur de 50 ans, fraîchement auréolé du titre européen turc, hérite d'un effectif quasi-complet dès juin, résultat d'une politique de recrutement précoce et agressive. Le directeur sportif Gediminas Navickas a frappé fort avec l'arrivée de Nigel Williams-Goss (30 ans), vétéran de l'EuroLeague, et Moses Wright (25 ans), athlète de 2m03 récupéré chez l'Olympiakos pour renforcer la raquette. L'effectif conserve son ossature avec Sylvain Francisco, révélation française de la saison passée, Dovydas Giedraitis et Ignas Brazdeikis, tout en accueillant Maodo Lo (ex-Paris) et le jeune espoir lituanien Azuolas Tubelis.

L'épisode Lonnie Walker IV, arrivé en octobre puis reparti en février après des prestations décevantes (9,8 points à 38% aux tirs), a marqué une saison en demi-teinte qui s'est achevée à la 13e place (15-19).

L'objectif de Masiulis est clair : retrouver les play-offs pour la première fois depuis 2023, en s'appuyant sur la ferveur de la Žalgirio Arena et une philosophie lituanienne basée sur le collectif et la discipline tactique.

@EuroLeague

Objectif Play-Ins (Top 7-10)

Paris Basketball

Paris aborde cette deuxième saison d'EuroLeague avec un effectif profondément remanié : quinze joueurs sous contrat, dont neuf nouvelles recrues. Francesco Tabellini, jeune entraîneur italien de 37 ans auréolé de son titre tchèque à Nymburk, hérite d'un groupe hybride mêlant expérience européenne (M'Baye, Willis, Bako), talents confirmés (Hifi, Ayayi, Robinson) et jeunes espoirs (Faye, Moungalla, Shahrvin). L'ossature parisienne s'articule autour de Nadir Hifi, Rising Star Trophy 2025 qui a planté 15,1 points à 34,3% à trois points en EuroLeague, épaulé par les anciens NBA Justin Robinson et Lamar Stevens .

L'objectif affiché est double : conserver le titre français et s'imposer durablement dans l'élite européenne, avec un effectif dont l'âge moyen de 27,8 ans privilégie la maturité sur la fraîcheur physique. Le principal défi sera l'intégration rapide de ces neuf recrues dans le système ultra-intense de Tabellini.

@Paris Basketball

Maccabi Tel-Aviv

Les Jaunes et Bleus orchestrent l'un des mercatos les plus ambitieux de leur histoire moderne avec un pari audacieux : miser sur le talent NBA plutôt que l'expérience européenne. Sous la houlette d'Oded Kattash, confirmé pour une quatrième saison consécutive, le club israélien a recruté massivement chez les Sixers avec Lonnie Walker IV (plus gros salaire de l'effectif), Oshae Brissett et Jeff Dowtin Jr. L'effectif se restructure autour du français Jaylen Hoard, prolongé jusqu'en 2028 pour 1,1 million de dollars, et du capitaine Roman Sorkin, pilier défensif sous contrat jusqu'en 2029. Walker, ancien Lakers et Spurs qui sort d'une demi-saison mitigée à Kaunas (9,8 points à 38% aux tirs), incarne l'ambition offensive avec T.J. Leaf, ancien 18e choix de draft 2017 né à Tel-Aviv, et Marcio Santos, venu d'Ulm.

Le défi pour Kattash sera colossal : intégrer sept recrues dont cinq n'ont jamais joué en EuroLeague, dans un championnat qui ne pardonne aucune approximation. L'objectif reste inchangé malgré les contraintes logistiques liées au conflit : retrouver les play-offs et prouver que le talent brut peut suppléer l'expérience européenne, un pari risqué mais potentiellement payant.

@EuroLeague

Baskonia Vitoria

Les Txuri-urdin entament une nouvelle ère sous la direction de Paolo Galbiati, entraîneur italien de 41 ans qui succède à Pablo Laso après une saison décevante (14-20 en EuroLeague). L'ancien coach de Trento, qui avait mené le club italien à la quatrième place de Serie A, hérite d'un effectif rajeuni et international avec onze nouvelles recrues. L'ossature basque se reconstruit autour de Markus Howard (15,4 points de moyenne en EuroLeague), prolongé jusqu'en 2028, et s'enrichit de profils NBA comme Hamidou Diallo, champion du Slam Dunk Contest 2019 qui découvre l'Europe après sa saison chinoise à Shanxi. L'effectif mise sur l'expérience avec Timothé Luwawu-Cabarrot (ex-ASVEL), la polyvalence de Rodions Kurucs (ancien Brooklyn Nets) et la progression de Luka Samanic, ancien espoir croate de San Antonio. Galbiati peut également compter sur le jeune prodige italien Matteo Spagnolo (20 ans), considéré comme l'un des plus grands talents européens de sa génération, et sur la solidité défensive de Khalifa Diop dans la raquette.

L'objectif affiché est ambitieux : retrouver les play-offs après trois saisons frustrantes (13e, 14e, 8e places) et capitaliser sur la Buesa Arena, temple du basket basque qui peut faire la différence dans les moments cruciaux.

@Baskonia Vitoria

Virtus Bologne

La Virtus traverse une reconstruction majeure après les départs retentissants de leurs stars Tornike Shengelia et Will Clyburn vers Barcelone, ainsi que Marco Belinelli qui a pris sa retraite en juin à 39 ans. Dusko Ivanovic, éternel globe-trotter du basket européen, a pris les rênes en décembre 2024 après la démission de Luca Banchi, héritant d'une équipe dernière d'EuroLeague (2-11) qu'il a su stabiliser pour finir championne d'Italie. L'effectif bolognais s'articule désormais autour de Carsen Edwards, meilleur marqueur de l'EuroLeague 2024-25 avec 20 points de moyenne au Bayern Munich, épaulé par Luca Vildoza (ex-Olympiakos) et l'expérimenté Daniel Hackett. La Virtus a misé gros sur la jeunesse avec Alen Smailagic (24 ans), récupéré à Kaunas après une saison convaincante (8,1 points à 68% à deux points), et Saliou Niang (21 ans), révélation de Trento drafté par Cleveland mais resté en Europe. Alessandro Pajola, capitaine et âme défensive, forme avec Matt Morgan le duo de meneurs, tandis que la raquette s'appuie sur Momo Diouf et le jeune Aliou Diarra, champion d'Afrique avec le Rwanda.

L'objectif d'Ivanovic est clair : redonner ses lettres de noblesse européennes à ce club mythique, champion d'Europe en 1998 et 2001, en s'appuyant sur la discipline monténégrine et l'exigence tactique qui ont fait ses preuves à Baskonia et Belgrade.

@Virtus Bologna

ASVEL Lyon-Villeurbanne

Le club de Tony Parker traverse la période la plus délicate de son ère moderne avec un budget à la baisse et les départs massifs de ses cadres. Pierric Poupet, promu définitivement head coach après l'éviction de Gianmarco Pozzecco en janvier 2024, doit reconstruire un effectif démantelé par onze départs, dont les quatre titulaires Théo Maledon (Real Madrid), Paris Lee (UNICS Kazan), Joffrey Lauvergne et Andre Roberson (Zénith). L'ossature rhodanienne s'articule désormais autour du vétéran Nando De Colo (38 ans), MVP de l'EuroLeague 2016 qui entame sa quatrième saison consécutive de reconstruction et songe à la retraite en fin de contrat. Le retour de Thomas Heurtel, champion avec l'ASVEL en 2021, apporte l'expérience nécessaire à la mène, épaulé par les recrues Glynn Watson Jr (ex-Gravelines) et Zac Seljaas en stretch 4 (ex-Würzburg) et Armel Traoré (22 ans, 2m03) de retour après un an en G-League. L'effectif conserve David Lighty (37 ans), Edwin Jackson (36 ans) et Shaquille Harrison pour l'expérience, mais mise sur la jeunesse française avec Melvin Ajinça, Mbaye Ndiaye et Bastien Vautier et la dernière pépite du centre de formation Adam Atamna.

L'objectif avoué de Poupet reste "ambitieux malgré la situation qui nous oblige à rester humble" : éviter une quatrième saison blanche consécutive en EuroLeague et retrouver enfin les play-offs. Le principal défi sera de créer une identité durable dans un club habitué aux reconstructions annuelles, tout en gérant les attentes d'un public exigeant qui espère voir enfin l'ASVEL exister à nouveau sur la scène européenne.

@EuroLeague

Valencia Basket

Le club ché retrouve l'EuroLeague ! Pedro Martínez a supervisé une reconstruction intelligente avec un budget serré autour de la pépite Jean Montero, prolongé jusqu'en 2028 après une saison phénoménale (15,7 points de moyenne en liga Endesa, Meilleure jeune pour la troisième fois de suite). L'effectif valencian s'articule autour de ce meneur dominicain de 22 ans, soutenu par l'expérience de Darius Thompson (ex-Efes), et par l'explosivité de Kameron Taylor, récupéré à Málaga. La raquette mise sur la polyvalence avec Neal Sako (ex-ASVEL), Yankuba Sima (2m11) venu de Málaga, et l'expérience de Matt Costello. Pedro Martínez peut également compter sur Xabi López-Arostegui, All-EuroCup Second Team, Josep Puerto et le jeune espoir Jaime Pradilla pour constituer un banc homogène et travailleur.

L'objectif est clair pour ce club quatre fois champion d'EuroCup : prendre la mesure de l'EuroLeague en s'appuyant sur la ferveur de la toute nouvelle Roig Arena (15 600 places) et sur un style de jeu collectif qui a fait merveille en deuxième division européenne.

@EuroLeague

Hapoël Tel-Aviv

Le petit nouveau de l'EuroLeague débarque avec des moyens financiers XXL et des ambitions démesurées après sa conquête de l'EuroCup 2025. Sous la houlette de Dimitris Itoudis, double champion d'EuroLeague (2016, 2019) qui a quitté Fenerbahçe pour ce projet pharaonique, l'effectif s'articule autour de l'ancien de MVP l'EuroLeague Vasilije Micic, meneur serbe de 31 ans qui devient le joueur le mieux payé de l'histoire de l'EuroLeague avec un contrat de 3 ans négocié après son buy-out NBA. Le propriétaire Ofer Yannay a cassé sa tirelire pour entourer sa star : Johnathan Motley (ex-Fenerbahçe), Antonio Blakeney prolongé, Bruno Caboclo dans la raquette, et l'expérience d'Ish Wainright et Tyler Ennis. L'aventure Patrick Beverley s'est mal terminée (suspendu puis libéré en février), mais l'ancien guard NBA reste en discussions pour devenir actionnaire du club, témoignant de l'ambition internationale du projet.

L'objectif d'Itoudis est clair et assumé : "Nous visons le Final Four" après seulement une première saison en EuroLeague, pari très audacieux mais potentiellement crédible au vu des moyens déployés. Le principal défi sera de gérer la pression énorme d'un budget de cador avec des joueurs qui découvrent pour la plupart l'intensité européenne, tout en composant avec les contraintes logistiques liées au contexte géopolitique régional

@EuroLeague

Dubai

Premier club arabe de l'histoire de l'EuroLeague, Dubai écrit une page inédite du basket européen avec un projet pharaonique mené par Jurica Golemac, technicien croate de 47 ans qui a accepté de relever ce défi historique après ses succès en Slovénie. Le club émirati dispose d'un budget de 16 millions d'euros pour sa première saison européenne, fruit de l'ambition des dirigeants de faire de la Coca-Cola Arena (14 000 places) un nouveau temple du basket continental. L'effectif de 17 joueurs mélange habilement expérience européenne et talent NBA avec des cadres comme Aleksa Avramović (ex-Partizan), Klemen Prepeličc (ex-Limoges), Dzanan Musa (ex-Real Madrid) et l'ancien joueur NBA Dāvis Bertāns. La raquette s'appuie sur l'expérience de Filip Petruševc et l'athlétisme de Mfiondu Kabengele, ancien Lakers et Pistons. L'identité multiculturelle du projet transparaît avec Thirdy Ravena, premier Philippin à jouer en Europe, et la star américaine Dwayne Bacon (ex-Monaco) qui apporte son scoring d'élite.

L'objectif de Golemac est clair : "Être compétitif dès la première saison" et jouer les play-ins, ambition réaliste au vu des moyens déployés. Le principal défi sera de créer une cohésion européenne avec tant de profils différents, tout en gérant la pression d'incarner le basket moyen-oriental face aux géants du continent.

@EuroLeague